© Le Pays, Mardi le 11 Janvier 2011
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Éducation L’avenir des collèges passe par le pays de Montbéliard

À Valentigney hier, Fabienne Keller (robe noire) a rencontré les élus
mais aussi les acteurs sociaux de la Ville après avoir visité le
quartier des Buis et le collège des Bruyères.
Dans le cadre de sa mission sénatoriale sur les années collège dans
les quartiers urbains sensibles, la sénatrice UMP du Bas-Rhin,
Fabienne Keller, fait étape dans le pays de Montbéliard.
Elle avait à peine quitté les collégiens et l’équipe éducative du
collège des Bruyères à Valentigney, qu’elle s’empressait de poster sur
le blog du Sénat une photo et un article sur sa visite. Elle a
également saisi des instantanés de sa visite aux Buis, un quartier en
renouvellement urbain. Fabienne Keller vit avec son temps. Iphone en
main, elle montre à ses jeunes interlocuteurs qu’elle est sur la même
longueur d’ondes qu’eux, qu’elle les comprend et surtout elle dégage
une véritable force, celle d’une sénatrice de terrain dynamique et
accessible. « J’ai rencontré dans ce collège des jeunes qui ont une
énergie formidable et j’ai été très impressionnée par la mobilisation
de l’équipe éducative avec de jeunes profs très motivés, très
mobilisés et soucieux d’accompagner les jeunes ». Elle a également
écouté les acteurs des structures de socialisation, ceux qui, en
dehors de la classe, accompagnent les jeunes. « Nous avons fait le
point sur leurs actions ». Aujourd’hui, bis repetita à Bethoncourt où
elle s’imprégnera du quotidien des collégiens et des acteurs de la vie
sociale. Car elle est certaine d’une chose. Dans ces quartiers
sensibles, « on ressent chez les collégiens une énergie et une
aspiration à progresser. L’enjeu est de les canaliser en positivant à
l’échelle du collège mais aussi dans l’application de la politique de
la Ville ».

Des années sensibles
Mais ne vous y méprenez pas. Fabienne Keller n’est pas en campagne. La
sénatrice du Bas-Rhin est en mission dans le pays de Montbéliard dans
le cadre d’une étude portant sur ce que seront ou pourront être les
années collège des quartiers sensibles dans 10 ou 20 ans. « Pour les
collégiens d’aujourd’hui, c’est loin, c’est même l’infini »
reconnaît-elle. Pourtant, c’est bien leur avenir qui est pris en main
afin de formuler des propositions d’orientations à long terme. Le pays
de Montbéliard au même titre que Montfermeil, Clichy, les quartiers
nord de Marseille et les quartiers de Roubaix servent de base à ses
travaux. « Les visites de terrain me permettent d’écouter pour mieux
prendre en compte le vécu des élèves et de leurs parents. Le but est
de tenter d’appréhender les facteurs de l’échec ou de la réussite
scolaire et sociale. On croise ainsi force de témoignages. Les années
collèges sont déterminantes et les jeunes sont très nombreux dans les
quartiers. Notre jeunesse y grandit et les années collège sont des
années sensibles ».

Ces visites de terrain lui permettent d’aller plus loin encore dans la
prospective, en apportant des éclairages différents, en les associant
à des tables rondes, à des auditions de sociologues ou auprès de
ministères compétents. Elle vient y chercher des leviers d’action et
des idées pour donner de « nouvelles chances à ces territoires ».
Persuadée que l’avenir des jeunes de demain passe par ceux
d’aujourd’hui.

Michel Schuler