Deuxième visite de terrain pour la délégation sénatoriale. Après un court arrêt à la mairie de Montfermeil en compagnie de M. le Maire Xavier Lemoine, nous nous sommes rendus au quartier des Bosquets afin de se rendre au centre commercial, à la maison des services publics et de pouvoir constater les actions du Projet de Rénovation Urbaine.
Un arrêt devant le domaine Formigé, voisin du quartier des Bosquets, nous a d’ailleurs permis d’apercevoir le nouvel espace culturel de la ville.
Le quartier des Bosquets représente 3 % du territoire de la ville de Montfermeil mais s’y regroupe plus de 20 % de ses habitants (6.000/27.000 habitants) ainsi que 40 % de la totalité des jeunes de Montfermeil.
Le programme de rénovation urbaine (PRU), présenté par Mme Elodie Rouger, Directrice de la politique de la ville à la Mairie puis par M. Philippe Hermet, Directeur du projet de rénovation urbaine (PRU) de Clichy-Montfermeil dans les bureaux du PRU au parc de la Dhuys, est mis en œuvre par l’OPH et par I3F qui construisent, réhabilitent et résidentialisent de nombreux logements. Ce programme s’accompagne d’actions de médiation collective, dans le cadre d’une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS), sur des thèmes tels que les économies d’énergie et le voisinage. Par ailleurs, dans le cadre de la Maison de l’Habitat, les bailleurs sociaux de Clichy et de Montfermeil encouragent de nouveaux comportements (ateliers Brico-Logis et Eco-Logis). Ce même 19 octobre, jour du déplacement, ouvre d’ailleurs le Forum de l’Habitat qui propose des informations et animations sur le thème du « mieux vivre » ensemble.
Autre exemple d’action menée en faveur des jeunes : l’opération « Nos quartiers ont du talent » qui vise à aider les jeunes Montfermeillois à trouver un emploi, en tentant de remédier aux effets de la stigmatisation et de l’enclavement. Une convention doit prochainement être signée avec LVMH.
L’après-midi est consacré à une réunion, qui s’est déroulée à la Mairie, avec des partenaires communaux et associatifs. Étaient présents:
- Mme Anne Coupez, coordinatrice du service Jeunesse (EspaceJ)
- Mme Agnès Faulcon, Directrice, Centre social intercommunal de la Dhuys
- Mme Delphine Duplessis, Directrice générale adjointe, ville de Montfermeil
- M. Eric Luhembue, responsable de l’association Parcours
- M. Benoît Teyssandier, Directeur adjoint, Centre de loisirs jeunesse de la Police nationale.
Ceux-ci ont fait part de leur diagnostic de la situation, et des actions qu’ils mènent à l’égard des jeunes de la ville.
Plusieurs actions sont notamment mises en place:
- Dans le cadre du programme de réussite éducative, une centaine de familles ont été suivis, dont 1/3 ne parle pas un mot de français, et un autre tiers le comprend vaguement. Depuis quelques années, l’aide cible de plus en plus les parents.
- L’association Parcours assure une aide individualisée à domicile, par environ 50 tuteurs à l’intention d’une centaine de familles. Les tuteurs, rémunérés au SMIC horaire, sont étudiants ou lycéens, et leur parcours scolaire fait figure d’exemple pour les plus jeunes. L’enjeu premier de ce soutien scolaire est d’aider le jeune qui en bénéficie à s’organiser, à trouver une place et un horaire pour travailler. Il faut impliquer les parents dans ces questions d’organisation afin qu’ils se sentent pleinement investis dans l’éducation de leurs enfants.
- L’association ARIFA (femmes-relais) contribue à sortir les femmes d’une certaine solitude pour les informer et leur permettre de partager leurs expériences.
- L’Espace J accueille les 8-25 en soirée, jusqu’à 19h et fonctionne comme un centre de loisirs gratuits. Une équipe de 14 personnes encadre 250 inscrits. Les animateurs jouent le rôle essentiel de repères adultes pour les jeunes.
- Le centre de loisirs jeunesse de la Police nationale fonctionne les mercredis et jours de vacances scolaires, pour 190 inscrits dont 95 présents environ chaque mercredi. Il emploie 4 permanents de la police. Pour communiquer avec les parents, des réunions sont organisées deux fois par mois avec les pères, et une fois par mois avec les mères, par l’intermédiaire de l’association ARIFA.
Il en ressort que les jeunes manquent de repères mais une fois qu’on leur en donne et que le climat est bien mis en place, ils sont curieux et très reconnaissants vis-à-vis des adultes. Des animations même très simples remportent ainsi un grand succès.
Commentaires
je note que mme keller interroge beaucoup de monde mais oublie un acteur essentiel de la prévention à savoir l’école et dans les écoles les assistants sociaux, fonctionnaires de l’education nationale et non salariés d’associations. Certes ils ne sont pas assez nombreux mais là ou ils sont, les résultats sont parlants en terme d’actions de prévention.
Mme Fabienne Keller, Sénateur Réponse:
Vendredi 5 novembre 2010 le 16:29
Si vous parlez d’école élémentaire, nous nous éloignons un peu du sujet. Si vous évoquez le collège alors je me dois de faire quelques précisions:
Lors des visites de terrain à Clichy-sous-Bois et Montfermeil, nous nous sommes retrouvés en plein milieu des grèves et en concertation avec les proviseurs impliqués nous avons décidé de reporter les visites prévues au sein des collèges Romain Rolland à Clichy-Sous-Bois et Jean Jaures à Montfermeil. Notamment afin de ne pas créer plus de tension et d’éviter une charge supplémentaire de travail au personnel enseignant non-gréviste.
Il y était prévu de rencontrer le personnel enseignant et pédagogique, les élèves, ainsi que les parents d’élèves. Ces visites sont d’ailleurs reprogrammées pour le mardi 7 et jeudi 9 décembre.
Par ailleurs, lors de nos réunions avec les associations, les proviseurs ainsi que les proviseurs adjoints de plusieurs collèges étaient présents.
Chaque acteur des “années collèges” est important, et il nécessaire que nous puissions avoir le ressenti et partager le vécu de chacun d’entre eux.