Pour la première fois depuis le début de ce travail, je jouais à front renversé puisque jusqu’à présent j’auditionnais mes interlocuteurs alors que là, c’est moi qui planchais.
Après un exposé que je n’ai pu limiter à moins de 40 minutes, ce qui était certainement trop long, le débat s’est engagé. J’ai immédiatement senti que la plupart de mes interlocuteurs s’interrogent sur le risque pour la Région d’une perte de pouvoir sur les grands dossiers, notamment le transport et l’activité économique. Il est vrai que la constitution d’une « entité », quel que soit son statut, de 6 à 8 millions d’habitants pose un vrai problème existentiel à la Région, mais l’Etat également pourrait s’inquiéter’
Quelles compétences, quelles limites, quelles ressources financières ? Les avis furent très partagés mais, chose rassurante, les clivages politiques ne sont pas une ligne de rupture. Dans tous les camps, les avis divergent. Tant mieux’
Le problème des limites du Grand Paris, petite couronne ou plus large, a occupé une large place dans le débat. Si la limite des 3 départements de la petite couronne doit être dépassée, jusqu’où aller ? Les opposants au Grand Paris répondent, évidemment, jusqu’aux limites de la Région’ Passer derrière les quatre villes nouvelles est aussi une possibilité.
Autre problème soulevé par mes interlocuteurs, le devenir des territoires de la région, non inclus dans le Grand Paris. Ils ne devront pas être les “laissés pour compte” de cette réforme.
Nous avons également parlé du rythme auquel il faudrait avancer sur ce dossier. Si certains sont partisans d’attendre, je pense, au contraire, qu’il y a urgence.
Nous devons, élus d’Ile-de France, faire notre nuit du 4 août dans les plus brefs délais. La ségrégation territoriale et son cortège d’inégalités ne peut que nous conduire à des catastrophes.
Philippe Dallier
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