Le 26 septembre 2007 se déroulait à l’Hôtel de Ville de Paris la sixième réunion de la Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne. Véritable espace d’échange et de concertation entre les élus du cêur de l’île-de-France, elle a réuni 63 collectivités.
D’initiative parisienne, la Conférence métropolitaine, « virage historique » selon Bertrand Delanoë, est née de la nécessité de penser différemment les relations de Paris avec ses voisins et de rompre avec l’atomisation des interventions publiques.
A l’heure où un million de personnes viennent quotidiennement travailler à Paris et 300.000 parisiens font le chemin inverse vers la banlieue, les frontières administratives ou politiques doivent en effet être repensées ; une nouvelle géographie se dessine, qui conduit à une convergence de plus en plus grande entre Paris et le cêur de l’île-de-France : sur moins de 5% du territoire régional, se concentrent 90% des logements sociaux de la région, 90% des déplacements en transports en commun, 60% des emplois, ‘.
Il s’agit de remettre en cause la vision autocentrée de l’agglomération parisienne. C’est bien le sens de la Conférence métropolitaine mise en place à Vanves, vendredi 7 juillet 2006, avec une quarantaine de maires, présidents d’intercommunalité, présidents de conseils généraux et Jean-Paul Huchon, président de la Région île-de-France. Son objectif est de poser les enjeux parisiens à une échelle plus large et de mettre au regard de ceux-ci les interlocuteurs publics nécessaires.
La Conférence métropolitaine regroupe, dans un partenariat avec la Région, les collectivités du cêur de l’agglomération à différentes échelles, communes, départements, intercommunalités, grands syndicats intercommunaux ou interdépartementaux mais aussi d’autres grands acteurs du territoire, notamment des grandes entreprises. Ce lieu de débat et de travail collectif se veut à la fois pragmatique dans son fonctionnement et concret dans son action. Des territoires prioritaires incarnent cette nouvelle démarche. C’est le cas notamment de la Couronne (GPRU, Grands territoires de projets Paris Nord Est et Paris Rive Gauche’).
Aujourd’hui, la Conférence métropolitaine s’est imposée comme un lieu de dialogue politique et de construction de l’agglomération parisienne. Elle marque la volonté des élus de travailler avec pragmatisme et dans un esprit de cohérence des politiques publiques.
Après sa première réunion du 7 juillet 2006, suivie de trois séances consacrées aux déplacements au sein de la zone dense et une réunion sur le logement et l’habitat, la Conférence métropolitaine de septembre 2007 s’est saisie de la question de l’emploi et du développement économique.
Le 5 décembre à Vincennes, la Conférence métropolitaine de l’agglomération parisienne ouvrira le débat sur la gouvernance métropolitaine.
Sur la base des constats partagés lors des précédentes réunions, actant de la nécessité d’envisager à une échelle ad hoc les réponses aux enjeux posés à l’agglomération, la conférence débattra de la méthode et du calendrier de travail qu’elle souhaite se donner dans les prochains mois pour répondre à ces questions : quelles sont les politiques publiques qui nécessitent un changement de mode de gouvernance, quelles solidarité financière et quels outils démocratiques sont envisageables pour développer un projet d’agglomération ?
Commentaires
Bravo pour ce travail, qui vise sans excès de formule, ni plus ni moins, à la -modernité-.
J’espère que le “Grand Paris” sera la première étape d’une longue réussite de fusions de nos institutions locales, en particulier la fin des départements, qui apparaissent pour moi, comme pour de nombreux proches, totalement inadaptés à notre France du XXIe siècle.
Comme quoi la politique touche parfois (souvent ?) au concret, et peut se réconcilier avec ses concitoyens.
Bon courage dans ce travail, il vous en faudra !