M. Philippe Dallier, rapporteur sur le « Grand Paris » pour l’Observatoire de la décentralisation du Sénat salue la nomination de M. Christian Blanc comme Secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale en estimant que celle-ci aura bien besoin des talents du négociateur des Accords de Nouméa et des qualités de l’ancien manager d’Air France pour prendre son envol.
Il espère que le rattachement du Secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire plutôt qu’auprès du ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités locales ne signifie pas un recul de l’ambition de construire un Grand Paris sur le plan institutionnel capable de rayonner au niveau mondial et d’assurer la solidarité entre les différentes parties de l’agglomération.
M. Philippe Dallier rendra public son rapport réalisé au nom de l’Observatoire de la décentralisation au début du mois d’avril.
Commentaires
Par votre réaction vous reconnaissez que la nomination d’un secrétaire d’Etat au Grand Paris n’est pas une fonction opportune puisque vous reconnaissez qu’il faut les “talents du négociateur” pour y arriver. En effet, ce poste fait un pied de nez aux politiques des conseils décentralisés que ce sont les Conseils Généraux (93, 95, 75, 92, 94, 78 et 91) et le Conseil Régional d’êle de France. J’ose espérer que ce Secrétaire d’êtat ne saccagera pas le très bon travail du Conseil Régional francilien et notamment son SDR. C’est pourtant l’objectif à peine dissimuler de M. Sarkozy.
Le rattachement du secrétaire d’Etat au ministère qui chapeaute notamment les directions techniques du transport et du logement ne m’apparaît pas absurde.
Le Grand Paris n’apparaît pas mûr politiquement pour constituer une entité institutionnelle disposant de toutes les compétences habituellement attribuée ou déléguée à une communauté urbaine.
Par contre, le consensus se fait sur le besoin de renforcer le stif et aussi de créer un “stif logement”.
Seule une autorité organisatrice du logement apparaît en effet à même de répondre aux enjeux du droit au logement opposable. Seule une telle autorité pourrait obtenir des communes et des départements franciliens les moins en difficultés de faire les efforts minimum pour offrir un logement aux “prioritaires DALO”.
Un autorité à l’échelle de la “région capitale” apparaît aussi indispensable pour répondre aux enjeux de la rénovation urbaine que l’Anru seule ne pourra résoudre : les grandes copropriétés dégradées, qui constituent peut-être le pire fléau dans les quartiers en difficultés…