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Nicolas Sarkozy met en cause la gouvernance de l’Ile-de-France

Mardi, 27 mai 2008

08 01 08 confpresse discours.serendipityThumb Nicolas Sarkozy met en cause la gouvernance de lIle de France
Invité de RTL, le président de la République a considéré que la gouvernance de l’île-de-France n’était pas satisfaisante et s’est déclaré favorable à leur évolution.

Voici les extraits de l’intervention du chef de l’Etat concernant le Grand Paris :

A. Duhamel : Alors, sur un sujet complètement différent, le RER A. Bon, pour les provinciaux, ça concerne quand même un million de Franciliens chaque jour, ça se passe particulièrement mal, c’est particulièrement inconfortable, et vous avez dit que vous alliez vous en occuper personnellement. Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous allez mettre une casquette et puis vous installez aux commandes ?

Merci, mais je peux peut-être quand même m’installer aux commandes sans casquette. Mais enfin, si la casquette vous fait plaisir, pourquoi pas. La ligne RER A ce n’est pas n’importe quelle ligne. Savez-vous que c’est la ligne la plus fréquentée du monde : presque 1,1 million passagers chaque jour ? Ca fait quinze ans que j’entends dire qu’elle est vétuste, que les gens sont entassés comme des sardines et que ça ne va pas. Et qu’est-ce que je constate ? Un dialogue, un débat où chacun rivalise d’immobilise et de conservatisme et que, alors que chacun sait que sur cette ligne il faudrait mettre des RER à deux étages, parce que l’avantage du deux-étages c’est qu’on met davantage de monde, et qu’en même temps ça ne coûte pas plus cher, et ça ne se fait pas. Alors, j’ai demandé’ hier, avec le Premier ministre, nous avons eu une réunion avec le Premier ministre, le ministre Bussereau, les dirigeants de la RATP et ceux de la SNCF, puisque vous savez que les RER c’est à la fois RATP et SNCF, et nous avons décidé que la RATP mettrait la moitié du financement de la modernisation de la ligne RER A.

J.-M. Aphatie : « La moitié », c’est-à-dire ?

La moitié, c’est environ 500 millions, mettons entre 250 et 300 millions. La moitié du financement, nous le débloquons. Et je demande au Syndicat des Transports Parisiens de faire sa part du travail et de mettre l’autre moitié pour que le travaux de modernisation commencent tout de suite, qu’on commande les nouvelles rames et d’ici à douze ans, l’ensemble des passagers puissent en bénéficier. Mais ce n’est que le début, Monsieur Duhamel, parce que moi je considère que tout ça ne fonctionne pas bien et qu’il y a un problème de gouvernance.

C. Hondelatte : Oui, parce que moi j’adore vous entendre parler de choses pratiques comme ça, mais est-ce que c’est vraiment le rôle du président de la République de commander des rames à deux étages ?

Ah bon, parce que vous trouvez qu’une ligne de RER fréquentée par 1,1 million personnes c’est pas digne du président de la République ? Ah bon !

C. Hondelatte : Parce que, je veux dire qu’il y a des gens qui sont là pour s’en occuper et qui n’ont pas fait leur job.

Ok ! Le président de la République il doit s’occuper de la principale ligne de transports en commun. J’ajoute que la politique que nous mettons en mettre avec F. Fillon c’est une politique qui donne la priorité aux transports en commun. Comment puis-je être crédible sur la priorité aux transports en commun et laisser des joutes politiques politiciennes qui prennent en otage une ligne de RER ?

J.-M. Aphatie : Qui n’a pas fait son travail ?

A. Duhamel : Vous pensez à qui ?

J.-M. Aphatie : Qui n’a pas fait son travail ?

Ecoutez, pour moi, il y a un problème de gouvernance dans la région Ile-de-France et je ne mets en cause personne.

J.-M. Aphatie : Vous visez le président de la région ?

Non.

J.-M. Aphatie : Il va se sentir visé, vous le savez.

Peut-être, mais enfin il ne devrait pas.

J.-M. Aphatie : Il va répondre.

Encore que, je ne peux pas être le seul responsable de ce qui ne va pas en France quand même alors que je suis Président depuis treize mois. Moi, je veux bien avoir les épaules larges, mais enfin je ne peux pas être le seul à assumer les responsabilités. On ne peut pas non plus vouloir être président de la région, maire de Paris, dirigeant de collectivité territoriale et dire : « excusez-moi, ce n’est pas ma faute, c’est les autres », bon, mais peu importe. Ce qui compte c’est que nous avons une région parisienne de 12 millions d’habitants, si on continue comme ça, on ne fera aucun des travaux d’infrastructures dont la région francilienne a besoin. Je prends un exemple, moi, je crois beaucoup au projet que j’ai appelé le Grand Paris que je veux faire en accord avec le maire de Paris, le président de la région. Mais regardez, je voudrais qu’on crée une véritable Silicon Valley sur le plateau de Saclay. Mais sur le plateau de Saclay, il n’y a pas de ligne de bus, il n’y a pas de ligne de métro. Comment on peut faire ? Cela fait des années que j’entends dire qu’il faut un deuxième périphérique en région parisienne, je suis tout à fait opposé à ce qu’on fasse un deuxième périphérique, et d’ailleurs pour la voiture je me demande où on le ferait. En revanche, on peut créer un périphérique de transports en commun, soit une ligne de métro qui ferait la grande circonférence parisienne, soit une ligne tramway, peu importe. Si l’Etat ne s’y met pas, comment ça va avancer ? Je voudrais qu’on crée une ou deux nouvelles villes, pas “villes nouvelles”, nouvelles villes, écologiques, où il fait bon vivre.

C. Hondelatte : C’est quoi la différence entre “ville nouvelle” et “nouvelle ville” ?

Tout simplement, la “ville nouvelle” c’est une ville avec tous ses défauts qu’on met dans un nouvel endroit, la “nouvelle ville” c’est une ville’

C. Hondelatte : ‘ elle n’aura pas de défaut.

Non, ce n’est pas qu’elle n’aura pas de défaut, c’est une ville qui tire les conséquences des évolutions architecturales, qu’on tourne le dos à toutes les folies des années 60, qu’on fasse de cette ville la ville du développement durable, avec des énergies renouvelables, avec des transports en commun, avec des gens qui soient heureux d’y vivre, avec un habitat individuel, bon. Si on ne fait pas ça, comment on va le faire ? Alors ce n’est que le début d’une réflexion, C. Blanc en est chargé et je poserai la question de la gouvernance. Parce qu’aujourd’hui, personne ne sait qui décide. Et quand on ne sait pas qui décide, il y a toujours quelqu’un qui a la force de dire non et personne qui a la force de dire oui. Et sur l’affaire du RER A, il y a quelque chose qui est extraordinaire, tout le monde est responsable – je n’accuse personne, parce que chacun fait son travail dans des conditions pas simples – mais personne n’est responsable. Mais qui est otages de ça ? Ceux qui prennent la ligne de RER A et qui n’en peuvent plus et qui disent pourquoi cela ne marche pas ? Alors vous dites c’est curieux, le président de la République s’en mêle. Mais ce qui serait curieux c’est que le président de la République ne s’en mêle pas.

Posté par Modérateur dans Débats  à 16:14 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)

Delanoë appelle à la création de Paris métropole

Mardi, 25 mars 2008

portrait delanoe 2.serendipityThumb Delanoë appelle à la création de Paris métropole

A l’issue de son élection par le conseil municipal, Bertrand Delanoë a prononcé un discours dans lequel il appelle à la création de Paris métropole :

Le temps est venu de créer Paris métropole, véritable institution de l’agglomération, où s’exprimera, à cette échelle, la solidarité, y compris fiscale. Bien entendu, la région Ile de France sera au cêur du processus. Et nous travaillerons avec l’Etat, animés d’une seule préoccupation : agir utilement pour la vie quotidienne des habitants et des usagers, ces millions de femmes et d’hommes qui attendent des choix ambitieux, des actes clairs, indépendamment de toute autre considération.
Je m’adresse donc aujourd’hui, au-delà de leurs différences politiques, à tous nos collègues qui viennent d’être élus ou réélus à la tête des collectivités de l’agglomération : engageons rapidement une démarche commune pour définir une méthode et un calendrier.

Posté par Modérateur dans Débats  à 9:46 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)

La réorganisation de l’Ile-de-France lancée sur des bases nouvelles ?

Jeudi, 20 mars 2008

Laurence Chavane dans le Figaro revient sur la nomination de Christian Blanc comme secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale. Elle rappelle en particulier que dans son dernier ouvrage, le nouveau secrétaire d’Etat appelait déjà à une profonde réorganisation de l’agglomération.

Lire aussi l’interview de Frédéric Gilli, économiste et géographe sur le nouveau site d’information Mediapart

Posté par Modérateur dans Presse  à 10:37 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)

Audition de la DIACT

Mercredi, 16 janvier 2008

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J’ai auditionné le délégué à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT), Pierre Mirabaud. A cette occasion, celui-ci a rappelé l’importance qu’il y avait pour le territoire national à pouvoir disposer d’une locomotive économique en Ile-de-France. Il a expliqué que si le concept de “bassin parisien” était toujours pertinent, il n’y avait pas de périmètre évident et que le choix relevait d’un arbitrage politique. Il a toutefois considéré qu’aucun des périmètres existants n’était satisfaisant.

Philippe Dallier

Posté par Philippe Dallier, Sénateur dans Auditions  à 19:38 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)

Roger Karoutchi : “il faut une révolution”

Dimanche, 13 janvier 2008

karoutchi roger.serendipityThumb Roger Karoutchi : il faut une révolution

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Roger Karoutchi se déclare prêt à participer à la conférence métropolitaine afin de discuter de la mise en place d’une structure de coeur d’agglomération pour résoudre les problèmes communs en Ile-de-France. Il plaide, en particulier, pour un retour de l’Etat. Il déclare que “cette conférence métropolitaine renouvelée donnerait du poids au coeur de la région et lui conférerait une nouvelle capacité pour décider”.

Selon Roger Karoutchi, les priorités du Grand Paris doivent être les suivantes :

D’abord, l’urbanisme, le logement, les gestes architecturaux. Comment édifier des tours de qualité? Faut-il créer un grand musée ? Si l’on veut vraiment construire des logements, l’Etat et les grandes entreprises publiques qui disposent de terrains sans affectation doivent les rétrocéder pour contourner la spéculation foncière. Selon un rapport officiel, il y aurait 2,5 millions de m² de terrains publics dans le coeur de l’agglomération qui ne sont pas affectés. Construisons-y des logements. Ensuite, les transports. Il faut investir massivement en trouvant de nouvelles sources de financement : péage sur les nouvelles structures, partenariat public-privé, grand emprunt fait par le Syndicat des transports d’Ile-de-France. C’est pour que les habitants aient le choix : aujourd’hui, ils n’ont que celui de la voiture. Enfin, l’attractivité de l’Ile-de-France qui découle des deux premiers. Avec des logements et des transports, la région serait vivable et retrouverait un rôle leader perdu, attirant les entreprises et créant des emplois.

Posté par Modérateur dans Presse  à 16:06 | Commentaires (1) | Rétroliens (0)

Jean-Paul Huchon répond à Nicolas Sarkozy

Vendredi, 11 janvier 2008

h 9 ill 723898 huchon.serendipityThumb Jean Paul Huchon répond à Nicolas Sarkozy
Le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a réagi aux déclarations du chef de l’Etat sur le Grand Paris dans le journal Le Monde. Il souhaite en particulier que l’on commence par entendre ce qu’ont à en dire les principaux intéressés avant de créer une instance de concertation.

Il estime notamment que :

Le fond de l’affaire concerne les moyens de développement de la région. Je constate que, pour ce qui concerne les transports, la gestion est réglée dans un cadre régional avec le STIF, sous l’autorité de la région. Que, pour ce qui est du foncier, nous avons également les outils appropriées. Qu’avec le schéma directeur pour la région Ile-de-France nous avons une vision et un projet de développement ambitieux. A quoi pourrait donc servir une structure supplémentaire ? Si certains veulent faire table rase de ce qui fonctionne, nous sommes plutôt pour des coopérations renforcées et pour faciliter les relations entre les partenaires.

Posté par Modérateur dans Débats  à 18:59 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)

Questionnaire aux maires du “Grand Paris”

Vendredi, 21 décembre 2007

Je viens d’envoyer un questionnaire à l’ensemble des maires de la petite couronne de l’Ile-de-France ainsi qu’aux maires des principales villes de la Grande couronne pour les interroger sur l’avenir de la métropole.

Est-ce que leur commune est toujours le bon niveau pour résoudre les problèmes de logement ? Que pensent-ils de la création d’une “police métropolitaine” ? Quelle forme pourrait prendre le futur “Grand Paris” (commune de 50 arrondissements ? communauté urbaine ? nouvelle collectivité territoriale ?) ? Je souhaite m’appuyer sur leurs réponses pour affiner les propositions que je ferai dans mon rapport.

Philippe Dallier

Posté par Philippe Dallier, Sénateur dans Débats  à 12:01 | Commentaires (5) | Rétroliens (0)

Mes impressions sur la Conférence métropolitaine

Mercredi, 5 décembre 2007

J’ai participé ce matin, pour la première fois, à la réunion de la Conférence Métropolitaine qui se tenait à Vincennes. Le thème de cette rencontre était «Les questions posées par la gouvernance du cêur de l’agglomération parisienne ».

Après une introduction de Laurent Lafon, maire de Vincennes, posant le problème de la gouvernance en Ile-de-France, sur laquelle la très grande majorité des participants se sont d’ailleurs retrouvés, les autres interventions ont mis en évidence l’inquiétude des élus locaux face à des décisions de l’Etat qui pourraient tomber d’en haut sans véritable concertation.

Il est par ailleurs apparu, à mon grand regret, que très peu d’élus plaident pour une véritable réforme en profondeur au niveau institutionnel. Beaucoup se contenteraient d’une instance de concertation, d’autres, comme Bertrand Kern, Maire de Pantin, prônent le bouclage de l’intercommunalité même en première couronne parisienne. Le mille feuille administrativo-politique a manifestement encore de nombreux adeptes’ La recherche de la plus grande efficacité de la dépense publique n’a été évoquée que par Laurent Lafon, en préambule, et par moi.

Posté par Philippe Dallier, Sénateur dans Débats  à 14:42 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)

Mes impressions après l’audition par la commission spéciale de la Région

Lundi, 3 décembre 2007

idf Mes impressions après laudition par la commission spéciale de la Région Pour la première fois depuis le début de ce travail, je jouais à front renversé puisque jusqu’à présent j’auditionnais mes interlocuteurs alors que là, c’est moi qui planchais.

Après un exposé que je n’ai pu limiter à moins de 40 minutes, ce qui était certainement trop long, le débat s’est engagé. J’ai immédiatement senti que la plupart de mes interlocuteurs s’interrogent sur le risque pour la Région d’une perte de pouvoir sur les grands dossiers, notamment le transport et l’activité économique. Il est vrai que la constitution d’une « entité », quel que soit son statut, de 6 à 8 millions d’habitants pose un vrai problème existentiel à la Région, mais l’Etat également pourrait s’inquiéter’

Quelles compétences, quelles limites, quelles ressources financières ? Les avis furent très partagés mais, chose rassurante, les clivages politiques ne sont pas une ligne de rupture. Dans tous les camps, les avis divergent. Tant mieux’

Posté par Philippe Dallier, Sénateur dans Auditions  à 14:43 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)

Audition de l’ADCF

Mercredi, 28 novembre 2007

J’ai auditionné, hier soir, le délégué général de l’ADCF, Nicolas Portier. Je retiens de cette rencontre que l’association qui représente les intercommunalités reconnaît elle-même que la zone dense de l’Ile-de-France nécessite un traitement particulier et que le droit commun de l’intercommunalité n’est pas une solution adaptée.

Les communes de cette zone dense ont le plus souvent une taille critique pour exercer leurs missions et il existe, par ailleurs, déjà des grands syndicats techniques comme le STIF qui font que le débat sur l’intercommunalité n’a pas le même sens qu’ailleurs.

Nous avons passé en revue l’ensemble des scénarios possibles pour imaginer ce Grand Paris. Je vous en reparlerai prochainement.

Philippe Dallier

Posté par Philippe Dallier, Sénateur dans Auditions  à 11:50 | Commentaires (2) | Rétroliens (0)
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    conférence de presse

    Philippe Dallier, Sénateur de la Seine-Saint-Denis

    Philippe Dallier, Sénateur de la Seine-Saint-Denis.

    J’ai été désigné par l’Observatoire de la décentralisation du Sénat pour préparer un rapport sur les perspectives d’évolutions institutionnelles du Grand Paris.

    Au travers de ce blog, je souhaite vous associer à mon travail de rapporteur afin que vous puissiez m’aider à formuler des propositions innovantes et utiles. Je lirai avec attention vos contributions et je ferai mon possible pour répondre le plus rapidement possible. Je vous remercie de votre participation.
    Philippe Dallier

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